La situation de « l’électricité » en France en octobre 2021
La Production d’électricité en France
L’année 2020 a été largement impactée par l’épidémie de Covid 19 et marque une diminution de la production qui passe au total de 537.7 TWh en 2019 à 500.1 TWh* en 2020. La production 2021 pourrait égaler voir dépasser la production 2019 sous réserve de l’augmentation des énergie renouvelable, « l’éolien » et » le solaire », d’une disponibilité satisfaisante des centrale nucléaires, les deux phénomènes compensant l’arrêt de la centrale nucléaire de Fessenheim
On pourrait espérer une production nucléaire totale de l’ordre de 350 TWh compte tenu de l’impact de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, à comparer à la part dite ARENH** de 100 TWh réservée aux « fournisseurs alternatifs** » et vendue à un prix fixe de 42 € par MWh
La production « thermique » est la seule qui soit réellement impactée par l’évolution des produits pétroliers gaz et fuel, la production « charbon étant désormais marginale » de l’ordre de 1.6 TWh en 2020
La consommation d’électricité en France et sa répartition
La consommation enregistre une baisse sur l’année 2020 du fait de l’épidémie de Covid 19
La répartition selon les secteurs reste relativement stable, le secteur résidentiel est celui qui concerne directement les consommateurs représente environ 1/3 de la consommation totale et s’établit autour de 150 TWh soit 1.5 fois la part ARENH
Les échanges avec nos voisins
Les schémas précédents montrent la production en France est excédentaire et que le solde des opérations d’import / export couvre largement les productions « thermiques » qui sont directement dépendantes du pétrole.
Reste à régler le problème des « pointes » où il est fait appel à la production allemande en particulier qui nous vend à un prix élevé avec en prime les gaz à effet de serre et les microparticules qui atteignent largement le territoire français.
Pourquoi ces variations de prix ? et pourquoi le consommateur « prend » les augmentations de plein fouet
Alors que la France est auto-suffisante en production avec des coût de production normalement peu dépendants des prix des produits pétroliers, les prix appliqués aux consommateurs augmentent considérablement du fait de mécanismes complexes qui nous sont peu favorables.
Quelques paramètres ou considérations à prendre en compte:
- Les prix sur le marché de gros s’envolent et les producteurs « français » entendent vendre « à bon prix »
- La part réservée de la production nucléaire dite ARENH est plafonnée à 100 TWh, le prix n’évolue que très peu mais EDF n’entend pas laisser augmenter cette part ARENH
- La TVA est appliquée à hauteur de 20 % du montant du montant des KWh vendus et des Taxes et autres contributions. Plus les prix « flambent » plus l’état « empoche »
- Le prix ARENH, qui est le prix consenti aux négociant et de 42 € / MWh alors que la prix sur le marché de gros en ce début octobre 2021 dépasse les 100 € / MWh
Les conséquences
- Des coûts supplémentaires pour le consommateur
- Des recours qui seront engagés par les fournisseurs alternatifs qui ne pourront pas nécessairement répercuter les hausses sur les consommateurs
- Un retour possible et massifs des consommateurs vers le tarif réglementé
- La disparition d’une partie des négociants
* TWh – térawattheure soit 1 million de kWh. Un réacteur nucléaire produit en valeur moyenne 6.5 à 7 TWh /an sur le parc électronucléaire français
** « L’ARENH« signifie « Accès Régulé à l’Electricité Nucléaire Historique ». Il permet à tous les fournisseurs alternatifs de s’approvisionner en électricité auprès d’EDF dans des conditions fixées par les pouvoirs publics
Nota: les données fournies sont issues des rapports 2019 et 2020 établis par RTE
Pour consulter le rapport 2019, cliquer ICI
Pour consulter le rapport 2020, cliquer ICI