Les pesticides dans notre alimentation ….
Depuis longtemps déjà, l’UFC Que Choisir s’inquiète des effets sur la santé des pesticides ingérés avec les fruits et légumes.
Alors que le « bio » peine à trouver son public dans un contexte où le pouvoir d’achat des ménages est en grande difficulté, L’UFC-Que Choisir rend publique aujourd’hui une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France.
« Le bilan est particulièrement inquiétant : pour les fruits et légumes de l’agriculture intensive, on révèle la présence d’un de ces pesticides à risque dans plus de la moitié (51 %) des contrôles et d’au moins deux pesticides à risques pour 30 % des contrôles. Loin de ne concerner que des traces infinitésimales non quantifiables, dans près d’un cas sur deux (43 %), les autorités ont été en capacité de mesurer les doses de ces substances. »
« À l’inverse, l’étude de l’UFC-Que Choisir montre que les aliments bio sont beaucoup moins contaminés notamment en raison de l’interdiction des pesticides de synthèse pour ce mode de production. Par rapport à leurs équivalents de l’agriculture intensive, on relève pratiquement six fois moins d’échantillons de tomates bio contaminées par des pesticides à risques (1 échantillon sur 10 en bio contre près de 6 sur 10 en conventionnel), sept fois moins pour les haricots verts bio et huit fois moins pour les pommes. »
Sur la base de son étude, l’UFC-Que Choisir exige un renforcement du cadre réglementaire national et européen, à travers :
- La remise à plat des procédures d’autorisation et notamment l’élaboration de méthodologies officielles pour mieux identifier les composés cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou les perturbateurs endocriniens, ainsi que les effets en mélange de substances (effet cocktail) ;
- Des contre-analyses indépendantes réalisées sous la responsabilité des agences sanitaires en cas de doute sur la nocivité de certains pesticides ;
- L’interdiction immédiate de commercialisation et d’utilisation des molécules les plus à risques, en application du principe de précaution.
À cet effet, l’Association saisit l’ANSES pour que celle-ci formule des propositions concrètes d’amélioration de la réglementation.
L’UFC-Que Choisir met à la disposition de tous et en libre consultation : les résultats complets de son analyse .