La Commission Européenne doit décider fin 2022 début 2023 d’un étiquetage nutritionnel simplifié obligatoire sur les produits emballés dans toute l’Europe.

Un étiquetage nutritionnel est déjà obligatoire sur les produits emballés. C’est certes une avancée pour le consommateur, mais

pour le décrypter, celui-ci doit être véritablement bien formé sur sa signification. Il doit également être à même de comparer des produits de la même famille, ou des produits substituables !

C’est une véritable enquête à chaque fois, avec un dictionnaire nutritionnel ! Tout le monde est-il à même de quantifier les acides gras saturés, à l’origine de maladies cardiovasculaires, des acides gras insaturés, utilisés par notre organisme ? Tout consommateur connaît-il la différence entre la mention « glucides » (ensembles des sucres rapides et lents) et « sucre », qui désigne le sucre rapide ?

                     La qualité nutritionnelle visible en un clin d’œil grâce au Nutri-Score, applicable depuis 2017 en France. Il exprime l’intérêt nutritionnel des aliments selon une échelle de cinq couleurs allant du vert au rouge.

Un score validé par les autorités sanitaires 

Un étiquetage plébiscité par les consommateurs

Mais l’affichage du Nutri-Score n’étant pas obligatoire, les industriels rechignent à le faire figurer sur des aliments de mauvaise qualité nutritionnelle. Les consommateurs sont privés de cette information sur des pans entiers de l’offre alimentaire (boissons, plats tout préparés, biscuits, gâteaux, confiseries, etc.).

Il existe d’autres modèles d’affichage nutritionnel simplifié. Aujourd’hui, 7 pays ont adopté le Nutri-Score.  Mi-septembre 2022, le Centre commun de recherche de la Commission Européenne (service scientifique interne de la Commission européenne qui réalise des recherches et fournit des conseils scientifiques indépendants) a publié dans un rapport les résultats de quatre analyses scientifiques relatives à l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires.

Il en ressort que le Nutri-Score coche toutes les cases en termes de caractéristiques positives concernant son utilité et son efficacité, classé comme  un logo nutritionnel simple, coloriel, synthétique et évaluatif dont le calcul s’appuie sur une quantité de référence simple (100g ou 100ml). Curieusement, cela est décrié par certains pays dont l’Italie, ainsi que certains groupes agro-industriels, dont Ferrero, qui n’affiche jamais de logo simplifié, farouchement opposé au Nutri-score, et qui est …italien !

Il faut donc montrer massivement l’intérêt des consommateurs à l’utilisation du Nutri-score pour terminer de convaincre la Commission Européenne de son intérêt comme affichage nutritionnel simplifié obligatoire sur tous les emballages dans l’intérêt de tous les consommateurs.

C’est le but de l’action menée par l’UFC-Que Choisir de Saône et Loire vendredi 30 septembre dans la galerie et les rayons du centre commercial E.Leclerc de Mâcon, qui s’est prêté au jeu.

Présents toute la matinée, nous avons ainsi pu faire découvrir, décrypter et montrer l’intérêt du Nutri-Score pour les consommateurs, nombreux à être très sensibilisés à la qualité nutritionnelle des aliments. De plus, il leur a été montré que les produits de marque distributeur ont des Nutri-Scores de même valeur, parfois même meilleurs que ceux des grandes marques, avec des prix plus bas !

Nous avons également apposé des affichettes dans les rayons où il manque encore beaucoup de Nutri-Score,

de manière à attirer l’attention des consommateurs sur le nombre encore trop important de produits dont il faut décrypter les étiquettes nutritionnelles :

  l’application gratuite « quelproduit » de l’UFC a montré toute son utilité.

Les consommateurs rencontrés ont été convaincus de l’intérêt du Nutri-Score pour comparer rapidement la qualité nutritionnelle des produits entre eux !

Alors n’hésitez pas, si vous vous sentez concernés par identification simple, fiable et rapide d’une alimentation équilibrée, soutenez l’UFC-Que Choisir  dans son action de masse !