Impacts économiques, sociaux et environnementaux de l’industrie textile
Ecouter la Minute – Conso diffusée sur Radio-Bresse le 17 janvier 2025
L’essor de la mode rapide (« fast-fashion ») a joué un rôle majeur dans l’augmentation de la consommation, tirée en partie par les médias sociaux et l’industrie, apportant les tendances de la mode à davantage de consommateurs à un rythme plus rapide que par le passé.
Par exemple : le webmarchand chinois Shein, serait capable de fabriquer une pièce en une semaine, de la conception à l’emballage. Elle propose des tee-shirts à 5 €, des robes à 9 €, sans compter les promotions permanentes.
Les principales étapes pour obtenir un vêtement sont : la culture des fibres naturelles ou la production des fibres synthétiques à partir de dérivés du pétrole, la filature, le tissage, la teinture-impression-traitements, la confection, l’emballage et le transport.
1 – Les impacts environnementaux
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- Selon la Commission européenne, la consommation de textiles se place quatrième activité en matière d’impact environnemental et de changement climatique après l’alimentation, le bâtiment et la mobilité. Les Nations Unies estiment que c’est la deuxième industrie la plus polluante au monde.
- La production des matières premières pollue à divers égards : la culture du coton requiert beaucoup d’eau, utilise des pesticides et est une culture intensive, tandis que le polyester, issu du pétrole, affiche un bilan carbone élevé
- C’est une industrie très gourmande en eau et exige en outre des terres pour cultiver le coton et d’autres fibres. Selon des estimations, la fabrication d’un seul t-shirt en coton nécessite 2 700 litres d’eau douce, soit ce qu’une personne boit en 2,5 ans.Le secteur textile était la troisième plus grande source de dégradation de l’eau et d’utilisation des terres en 2020: en moyenne neuf mètres cubes d’eau, 400 mètres carrés de terrain et 391 kilogrammes (kg) de matières premières consommés pour fournir des vêtements et des chaussures pour chaque citoyen de l’UE. On estime que la production textile est responsable d’environ 20 % de la pollution mondiale d’eau potable, à cause des teintures et autres produits de finition.
- Émissions de gaz à effet de serre (GES) selon l’Agence européenne pour l’environnement, les achats de textile dans l’UE en 2020 ont généré des émissions de CO2 équivalentes à 270 kg par personne, soit 121 millions de tonnes au niveau européen. Les géants du secteur, tels que la Chine, le Bangladesh ou l’Inde, utilisent principalement du charbon : la filature, le tissage et l’ennoblissement (teinture, apprêt, impression, etc.) émettent énormément de gaz à effet de serre. Elle est responsable de 8% des émissions mondiales de GES.
- Une seule lessive de vêtements en polyester peut libérer 700 000 fibres microplastiques, qui peuvent ensuite se retrouver dans la chaîne alimentaire, libérées majoritairement lors des premiers lavages. La fast fashion étant basée sur une production de masse, elle favorise de nombreux premiers lavages.
- On en a envoyé des milliers de tonnes dans des pays « en voie de développement » pour réutilisation, mais les produits sont souvent tâchés ou en mauvais état, et cela est devenu des décharges à ciel ouvert. Les tissus sont aujourd’hui difficilement recyclables sur le plan technico-économique : moins de la moitié des vêtements usagés est collectée pour être réutilisée ou recyclée, et seulement 1 % est recycléen vêtements neufs, car les technologies qui permettraient de recycler les vêtements en fibres vierges commencent seulement à émerger.
2 – Les impacts sociaux
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- La délocalisation permet aux multinationales occidentales d’échapper à différentes normes environnementales auxquelles elles seraient soumises si leur chaîne d’approvisionnement était implantée dans leur pays, et donc d’économiser sur le coût de la main-d’œuvre : la plupart des ouvriers – en majorité des ouvrières – travaillent 12 heures par jour, 6 jours sur 7, sont payés très en deçà du minimum vital, en général de deux à cinq fois en dessous et les droits syndicaux sont ignorés (source : Collectif éthique sur l’étiquette. )
- Le recours au travail des enfants est fréquent, il a été constaté chez tous les principaux producteurs de coton, exception faite des États-Unis.
- En Inde également, des pratiques ressemblant fort à du travail forcé persistent au détriment d’adolescentes. N’oublions pas non plus le Bangladesh, tristement célèbre depuis le drame du Rana Plaza, un bâtiment abritant plusieurs ateliers de sous-traitance de grandes marques occidentales. En 2013, plus de 1 100 ouvriers et ouvrières ont trouvé la mort dans l’effondrement de cet immeuble.
3 – Les impacts économiques
- Aujourd’hui, un peu plus de 60 000 emplois sont consacrés au secteur textile en France, 40% de moins qu’en 2019.
- + de 715 000 tonnes de TLC (textiles d’habillement et linges de maison et chaussures) sont mis sur le marché en France, soit 2,76 milliards de pièces ce qui représente plus de 10 kg par an et par habitant, dont seulement 3,4 kg sont collectés
- Le chiffre d’affaires 2021 de l’industrie textile-habillement est estimé à 147 milliards d’euros, en hausse de 11% par rapport à 2019/2018. Sur le chiffre d’affaires 2021, 81,6 milliards d’euros ont été générés dans l’industrie textile et 65,3 milliards d’euros dans le secteur de l’habillement.
- Au cours des cinq dernières années, les Français ont profondément modifié leurs habitudes. La plupart sont dictées par leur volonté d’échapper à l’inflation. D’après un sondage réalisé par l’IFM(Institut Français de la Mode) auprès de clients, « 68 % d’entre eux disent que l’inflation a eu un impact sur leur façon de consommer » ; un sur deux a « acheté moins de vêtements au cours des douze derniers mois ». Et, parmi eux, 27 % ont acheté moins cher.
Ce qu’il faut retenir : le pouvoir du consommateur
La façon dont les personnes se débarrassent des vêtements dont elles ne veulent plus a aussi changé : elles ont aujourd’hui davantage tendance à les jeter qu’à les donner. Les technologies qui permettraient de recycler les vêtements en fibres vierges commencent seulement à émerger : 1% Seulement 1% des vêtements usagés est recyclé en vêtements neufs.
Raisonner ses achats pour ne pas céder à la surconsommation, bien choisir la matière de ses vêtements, prêter attention aux labels… Les bons réflexes et les solutions à adopter pour s’habiller plus responsable.
1 – Acheter moins
La priorité est d’acheter moins. Nos placards débordent de vêtements qu’on ne porte que rarement, voire plus du tout. Selon certaines estimations, en moyenne 30 % d’entre eux n’ont pas été utilisés depuis au moins un an. BIEN CONNAITRE VOTRE GARDE ROBE : Vous porterez plus, plus longtemps et conserverez mieux vos vêtements.
RÉDUIRE SA CONSOMMATION DE VÊTEMENTS ET CHAUSSURES : À L’AIDE DE LA MÉTHODE BISOU (ADEME)
B comme «besoin»: à quel besoin votre achat correspond-il?
I comme «immédiat»: avez- vous besoin de cet achat immédiatement ou pouvezvous attendre un peu?
S comme «semblable»: avez-vous déjà quelque chose de semblable chez vous?
O comme «origine»: quelle est l’origine de l’objet désiré, est-elle écoresponsable?
U comme «utile»: cet achat est-il vraiment utile pour vous ou est-ce un achat compulsif?
2 – Quelle matière ?
Privilégier les matières moins impactantes sur le plan environnemental comme le lin, le chanvre, moins gourmandes en eau, ou les matières recyclées, favoriser les vêtements en coton biologique ou issus du commerce équitable
3 – Regarder les labels
Privilégier les vêtements écolabellisés, ils garantissent des vêtements durables et sans substances dangereuses pour la santé et l’environnement. L’ADEME en a validé seulement cinq… que l’on voit rarement. Il s’agit de Gots, Ecocert textile, l’Ecolabel européen, Bluesign et Made in Green by Oeko-Tex
Quant aux mentions d’origine (Fabriqué en…), elles ne renseignent que sur la confection, pas sur toutes les étapes de fabrication
4 – Entretenir ses vêtements
Réduire la fréquence des lavages
Laver à basse température (20, 30 ou 40° maximum)
Éviter le lavage à sec en pressing
Eviter le sèche-linge
Revendre les vêtements que l’on ne porte plus et acheter d’occasion (tout en appliquant « BISOU » pour ne pas surconsommer au motif que c’est moins cher que le neuf !) est également une solution pour réduire la production de nouveaux vêtements.
A noter : Sur le plan réglementaire, Le 14 mars 2024, l’Assemblée nationale a adopté, avec modifications et à l’unanimité, en première lecture une proposition de loi sur la fast-fashion (la dissolution de l’ assemblée n’a pas permis d’aller plus loin à ce jour). L’UFC a relevé les points suivants :
- En positif : l’interdiction de faire de la publicité et en obligeant les vendeurs de textiles relevant du champ de l’ultra fast fashion (qui sera définie par voie réglementaire) à mettre à proximité du prix du produit un message sur ses incidences environnementales.
- avec réserves : un futur affichage environnemental sur le textile si et seulement si ce n’est pas un « simple » éco-score mesurant les effets de la production d’un vêtement. D’une part, la proposition de loi fait de cet éco-score un instrument permettant de moduler l’éco-contribution, versée pour le traitement et le recyclage des déchets textiles. D’autre part, elle veut en faire le pivot d’un nouveau malus qui s’appliquerait sur les vêtements les plus polluants.
Pour l’UFC -Que Choisir, il serait indispensable qu’il y ait une neutralité budgétaire pour les consommateurs. Il ne serait en effet pas admissible que le renchérissement de produits textiles pour des motifs environnementaux ait pour seule vocation d’abonder aveuglément le budget de l’État ! Pour obtenir cette neutralité, une solution principale doit être retenue : mettre en place un bonus textile qui permettrait de baisser le prix des produits les plus vertueux en termes environnementaux (intégralement financé par le malus)
Quelques chiffres :
- En moyenne, les Européens consomment près de 26 kg de textiles par an et en jettent environ 11 kg. Les vêtements usagés peuvent être exportés en dehors de l’UE, mais la plupart (87 %) sont incinérés ou mis en décharge.
- En 2022, 3,3 milliards de vêtements ont été vendus en France (plus de 48 vêtements par habitant) soit un milliard d’articles de plus par rapport aux chiffres de 2009.
- L’industrie textile est responsable de près de 10% des émissions de gaz à effet de serre (GES) mondiales,soit plus que les secteurs aérien et maritime réunis, et pourrait atteindre 26% d’ici à 2050.
- Selon l’Ademe, les matières premières utilisées sont à 63 % chimiques, et à 37 % naturelles (dont 26 % de coton).
- Les matières premières naturelles peuvent être d’origine végétale(coton, lin, raphia, latex), c’est-à-dire :obtenues par la culture de plantes, ou animale (laine, cuir, fourrure, soie), par l’élevage d’animaux.
- Les matières d’origine chimiques sont aujourd’hui omniprésentes dans nos armoires. Elles peuvent être synthétiques, dérivées du pétrole (polyester, élasthanne, acrylique), ou artificielles, obtenues suite à la modification d’un élément naturel (comme la cellulose de bois pour la viscose, ou encore le bambou, le maïs, l’eucalyptus et le soja).
Quelques liens internet
https://www.quechoisir.org/enquete-pret-a-porter-les-ravages-de-la-mode-jetable-n103570/
https://librairie.ademe.fr/ged/4367/lrdml_expo_affiche_a2_conception_version_def.pdf
https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/16/rapports/cion-dvp/l16b2307_rapport-fond.pdf
https://fne.asso.fr/dossiers/textile-et-environnement-comment-reduire-l-impact-de-mes-vetements
La semaine de l’UFC-Que Choisir, une occasion d’échanger : découvrez la programmation totalement en visioconférence
BIENVENUE À LA SEMAINE DE
L’UFC-QUE CHOISIR : un moment pour se retrouver, échanger et partager autour des sujets qui nous concernent tous, depuis chez vous, en visio !
La Semaine de l’UFC-Que Choisir, c’est l’occasion idéale de nous rassembler, du 27 au 31 janvier 2025, pour réfléchir ensemble aux grands sujets qui font l’actualité des consommateurs et de notre association.
Entièrement organisée en visioconférences, cette semaine vous permet de participer facilement, où que vous soyez. Pas besoin de vous déplacer : un simple ordinateur, tablette ou smartphone suffit pour rejoindre les ateliers et webinaires proposés.
Des ateliers pratiques animés par des bénévoles ou salariés, couvrant des
sujets comme la gestion des litiges, l’investigation ou astuces pour maîtriser
vos dépenses.
Des webinaires sur des grandes thématiques : nos victoires judiciaires, la mobilisation régionale, et les défis environnementaux et sanitaires comme les polluants éternels dans l’eau potable.
Des rencontres pour partager vos expériences et découvrir les actions menées localement.
Pour rejoindre ces sessions, rien de plus simple : inscrivez-vous via le formulaire en ligne, et vous recevrez les liens Zoom directement par e-mail avant chaque événement. Découvrez par la programmation détaillée, et choisissez les ateliers et webinaires qui vous intéressent le plus.
Cette semaine est aussi une chance de mieux se connaître, d’écouter les idées de chacun et de contribuer activement à la dynamique du réseau. Tout est pensé pour que les échanges soient accessibles et conviviaux.
Les ateliers :
Ces sessions interactives, en petits groupes, sont idéales pour échanger librement et explorer des sujets en profondeur. Le nombre de places est volontairement limité pour garantir un cadre convivial et permettre une participation active de chacun. Vous y trouverez un espace propice aux discussions, à la collaboration et à l’émergence d’idées nouvelles.
Les webinaires :
Conçus pour accueillir un plus grand nombre de participants, ces sessions offrent un format clair et structuré, parfait pour approfondir des thématiques clés. Chaque webinaire inclut une séance de questions / réponses, vous permettant d’interagir avec les intervenants et de mieux comprendre les enjeux présentés.
Vous êtes libre de participer à autant de sessions que vous le souhaitez. Prenez le temps de parcourir le programme et choisissez les thématiques qui vous inspirent le plus.
QUELQUES CONSEILS POUR PROFITER AU MAXIMUM DE CETTE SEMAINE
Inscrivez-vous tôt !
Pour garantir votre place aux ateliers et webinaires, inscrivez-vous dès que possible. Certains ateliers sont limités en nombre de participants, alors n’attendez pas la dernière minute pour réserver votre créneau.
Préparez vos questions !
Pour rendre les échanges encore plus intéressants, pensez à préparer quelques questions à poser lors des sessions de questions /réponses des
webinaires. Cela permet d’approfondir les sujets.
Assurez-vous d’une bonne connexion internet !
Comme tout se passe en visio, une bonne connexion Internet est essentielle pour profiter de chaque session sans interruption. Vérifiez à l’avance votre matériel et votre connexion pour éviter les soucis techniques.
Participez à plusieurs derrière un même écran !
Si vous êtes plusieurs à vouloir suivre une session (adhérents, salariés ou bénévoles), il est tout à fait possible de vous inscrire une seule fois et de vous regrouper derrière un même écran.
Les Thématiques de cette année
Les grands combats et victoires de l’UFC-Que Choisir
Mutualisation des UR sur le traitement des litiges
Méthodes d’investigation à l’UFC-Que Choisir
Polluants éternels dans l’eau
Conso maligne : trucs et astuces pour maîtriser vos dépenses d’énergie
Partage d’expériences d’associations locales et des unions régionales
Et bien plus encore…
L’inscription est simple et rapide !
Choisissez les ateliers et webinaires qui vous intéressent.
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Les places pour les ateliers sont limitées. Si un atelier est complet, vous serez inscrit sur la liste d’attente et recontacté(e) en cas de place libérée.
Pour chaque webinaire et atelier, un lien de connexion vous sera envoyé avant l’événement.
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Assurance-Vie, Comment retrouver un contrat
Ecouter la Minute – Conso diffusée sur Radio-Bresse le 10 janvier 2025
A ce jour, il y une « stock » important de contrats d’assurance-vie en déshérence. Le total de ces contrats en déshérence – les souscripteurs des contrats ont disparu et les bénéficiaires n’ont pas fait valoir leurs droits – atteint la somme « colossale » de plusieurs milliards d’euros.
Cette situation provient notamment du fait que le titulaire peut désigner un ou plusieurs bénéficiaires sans que ses héritiers réservataires en soient informés. De plus si les clauses bénéficiaires ne sont pas remplies ou sont incomplètes ou sont difficiles à interpréter, les aléas de la vie peuvent compliquer l’identification des ayants droit .
Néanmoins, il est facile de retrouver ces derniers, mais plus les recherches seront longues, plus elle seront onéreuses pour les assureurs.
Des nouveaux outils de recherche
Heureusement pour les héritiers, les notaires ont été investis, à partir de 2016, d’une mission de recherche et ce moyen est efficace. Ces professionnels ont désormais le droit (et même l’obligation dans certains cas) de consulter, lors du règlement des successions (en cours ou ré-ouvertes), le FICHIER NATIONAL DES CONTRATS D’ASSURANCE-VIE ET DE CAPITALISATION. C’est le fichier « FICOVIE«
Cette base de données de l’administration fiscale recense l’ensemble de ces contrats souscrits en France dont le capital est supérieur à 7500 €. Cette base n’est pas gérée par les compagnies d’assurances ou les mutuelles, donc pas de conflit d’intérêt.
Qui est concerné ?
Toute personne majeure et potentiellement bénéficiaire d’une assurance-vie. L’efficacité de ce dispositif est particulièrement importante dans les cas suivants :
Lorsque le décès du souscripteur est antérieur à 2016
En effet, à partir de cette date les notaires ont commencé à consulter systématiquement le FICOVIE lors des successions. Auparavant les bénéficiaires devaient se fier à la bonne volonté des assureurs. Encore fallait -il y penser.
- Lorsqu’on est un héritier de troisième ou quatrième rang ou très proche du défunt sans être de la famille, il arrive que des conjoints ou des enfants ne soient pas reconnus par les assureurs.
- Si des prélèvements inexpliqués sont constatés, pendant plusieurs années sur le compte de la personne décédée. Alors une recherche s’impose car il est possible que ces prélèvements aient alimenté un contrat d’assurance vie.
Quelle est la bonne démarche ?
Trois possibilités s’offrent à ceux qui veulent savoier s’ils sont bénéficiaires ou non d’un contrat d’assurance-vie.
- Première possibilité : se rapprocher d’AGIRA ( Association pour la Gestions des Informations sur le Risque en Assurance)
Tout un chacun peut interroger gratuitement la plateforme internet afin de savoir si un contrat d’assurance-vie a été souscrit à son profit en se connectant au site Agira.asso.fr.
AGIRA est l’ intermédiaire , créé en 1984 par les grandes compagnies d’assurance et chargé en 2005 de centraliser les demandes des particuliers pensant être bénéficiaires de contrat
d’assurance-vie et de les transmettre aux assureurs compétents.
- Deuxième possibilité: CICLADE
Lorsque le décès du souscripteur remonte à plus de 10 ans, il est nécessaire de compléter sa recherche en se rendant sur Ciclade. Ce site permet d’établir immédiatement une comparaison entre l’identité d’une personne et celle des souscripteurs des comptes et contrats détenus par la CDC (Caisse de dépôts et consignations).
Il faut alors se connecter sur le site internet Ciclade.caissedesdepots.fr et renseigner les informations concernant le souscripteur.
- Troisième possibilité: Le Notaire
Les héritiers peuvent désormais, en vertu d’un décret d’application de la loi ECKERT, entré en vigueur le 01 janvier 2016, mandater un notaire pour consulter le fichier FICOVIE .