UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire

L’Arnaque au téléphone, une pratique qui se répand de plus en plus !

Ecouter la Minute – Conso diffusée sur Radio-Bresse le 31 janvier 2025

La victime est la plupart du temps contactée  par un escroc se faisant passer pour un conseiller. Mise en confiance ,la victime donne ses données personnelles .

 

L’arnaque par téléphone ou souvent appelée VISHING ou « Hameçonnage vocal » est  une pratique qui permet à une personne, le fraudeur, de se faire communiquer, par téléphone, les données personnelles de son interlocuteur. Le fraudeur possède une technique bien rodée destinée à leurrer son correspondant pour l’inciter à lui communiquer ses données personnelles. Ces données seront utilisées ensuite pour effectuer des opérations à l’insu de la victime, laquelle victime va découvrir l’escroquerie souvent tardivement voire par hasard.

Comment identifier que l’appel est une « escroquerie »

Ci-après les deux manières de procéder identifiées par la police 

Première manière

 La victime reçoit l’appel d’un serveur vocal. Celui-ci l’invite à composer rapidement un numéro de téléphone en évoquant, par exemple, un problème lié au fonctionnement de son compte bancaire ou au règlement d’une facture. Lorsque la victime compose le numéro indiqué, elle est mise en relation avec un automate lui demandant de transmettre ses identifiants bancaires (son numéro de compte, son numéro de carte  ,…).

Deuxième manière

La victime reçoit l’appel d’une personne. Celle-ci prétend  être un employé de sa banque. Le fraudeur alerte la future victime d’une tentative de fraude sur  son compte ou d’une tentative   d’utilisation de sa carte bancaire. Il invite sa victime à lui communiquer  ses identifiants   – numéro compte, numéro de carte bancaire, cryptogramme,…- car, aux dires de l’interlocuteur, il y a nécessité de faire une vérification par un test de sécurité.

A partir du moment où la victime a transmis  ses données personnelles, le fraudeur l’invite à valider les opérations demandées par ses moyens d’authentification. Les données transmises par la victime seront ensuite utilisées  pour :

  • faire un virement à un compte de tiers (nous avons eu connaissance de virement effectué  sur des comptes ouverts dans un pays étranger)
  • Effectuer des achats sur internet
  • transférer ses moyens d’authentification forte vers le téléphone du fraudeur.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Il convient de toujours être vigilant. Si vous sentez une quelconque pression pour vous inciter à faire rapidement une opération, n’ hésiter pas à raccrocher !

Sinon ,la règle de prudence est la suivante:

  • Ne jamais communiquer ses données bancaires ou plus généralement ses données personnelles par téléphone.
  • Ne valider aucune opération
  •  Se méfier des messages vocaux du type : « nous suspectons une opération non autorisée  sur votre compte, veuillez rappeler le numéro… »
    • Ne pas rappeler le numéro indiqué.
    • Contacter sa banque, même en cas de doute, pour l’aviser de la situation.

 

 Que faire si ces informations ont déjà été transmises ?

Les personnes qui ont été victimes de cette arnaque doivent :

 

  • Contacter sans délai  leur banque afin de l’aviser de la situation.
  • Porter plainte auprès d’un commissariat de police ou de la gendarmerie.
  • Faire un signalement  sur le site Perceval s’il s’agit d’une fraude à la carte bancaire .

 

Les fraudeurs ne manquent pas d’imagination, raison pour laquelle il faut rester prudent.

N’hésitez pas à prendre contact rapidement avec votre association locale de l’UFC Que-Choisir si vous en êtes victimes .                  

 

14 février 2025

Rénovation énergétique : comment connaître et déjouer les pièges

Vous êtes propriétaire d’une maison, vous vous posez des questions sur la rénovation énergétique de votre bien :

  • Comment procéder ?
  • Vers qui me tourner ?
  • Mon interlocuteur est-il fiable ?
  • Quels sont mes droits et garanties ?
  • Quelles aides puis-je obtenir ?

Vous trouverez ci-après une fiche récapitulative et un dossier complet vous fournissant des conseils et attirant votre attention sur les pièges à éviter.

 

10 février 2025

Santé et numérique – Mon espace santé – Les outils connectés

Ecouter la Minute – Conso diffusée sur Radio-Bresse le 31 janvier 2025

C’est quoi la e-santé ou la santé en numérique ?

C’est l’usage des techniques de l’information et de la communication à notre service et pour mieux nous soigner. Bien sûr, si nous sommes connectés.

La e-santé rassemble :

  • La télésanté,
  • Le dossier patient.
  • Les applications de santé.

Lors d’un échange précédent nous avions évoqué la télésanté. Aujourd’hui, on va évoquer le dossier patient et les applications de santé.

 

Le dossier patient

Dans le domaine de la santé numérique, deux termes reviennent souvent : Mon Espace Santé et DMP (Dossier Médical Partagé). Bien qu’ils partagent des similitudes, il est essentiel de comprendre leurs différences et leur fonctionnement pour optimiser l’expérience de santé en ligne.

 

Le DMP est apparu dès 2011. C’est un outil national mis en place pour centraliser toutes les données médicales des patients et les rendre accessibles aux professionnels de santé autorisés. Il s’agit d’un dossier électronique sécurisé dans lequel les informations médicales sont stockées, telles que les antécédents médicaux, les allergies, les traitements en cours, etc.

 

A partir de février 2022, les pouvoirs publics ont mis en place un nouveau service destiné uniquement aux patients, pour leur permettre d’accéder plus facilement à leurs données de santé. Ce service s’appelle Mon Espace santé. C’est un outil pour gérer sa santé.

 

Il s’adresse à tous les bénéficiaires d’un régime d’assurance obligatoire, sauf en cas d’opposition de leur part. il a pour objectif d’aider les patients à participer à leur suivi médical et à la préservation de leur santé. Les professionnels de santé ne peuvent pas se connecter aux profils Mon espace santé de leurs patients, car c’est l’interface dédiée aux patients seuls.

 

Depuis janvier 2022, le DMP n’est plus accessible en tant que tel, il a été intégré entièrement dans Mon Espace Santé, aux côtés des autres services de la plateforme. A cette occasion il a perdu son nom pour le grand public pour devenir la rubrique « Documents » de Mon espace Santé mais a conservé son fonctionnement.

 

 

 

Que trouve-t-on dans Mon espace santé ?

  • Le Dossier Médical Partagé pour réunir l’ensemble de ses documents médicaux, partageable avec les professionnels de santé (cf. : rubrique DMP)
  • Un profil médical servant d’historique (antécédent, vaccinations, problèmes de santé passés, etc.) rédigé par le patient
  • Une messagerie sécurisée pour échanger avec ses professionnels de santé
  • Un agenda de santé réunissant les différents rendez-vous médicaux
  • Un catalogue de services labellisés (applications, portails patients, services d’associations, etc).
  • Des données de santé générées par des objets et applications connectées
  • Un répertoire des autorisations d’accès aux professionnels et listant l’ensemble des actions effectuées par ceux-ci.

Comment marche le DMP ?

Le patient peut lui-même remplir son DMP en rajoutant des documents.

Les professionnels de santé peuvent l’alimenter en y ajoutant les documents liés aux soins, cette opération peut se faire de manière automatique selon le logiciel professionnel utilisé. Le patient est alors informé par courriel ou sms quand un nouveau document est ajouté par exemple.

Le patient reste maître de son dossier ; c’est lui qui donne son consentement aux professionnels pour leur donner accès à Mon Espace Santé. On peut autoriser ou interdire l’accès à Mon espace Santé et sa rubrique « Document » à certains professionnels de santé.

 

En conclusion, Mon Espace Santé est donc un outil de stockage de nos données médicales, de partage d’informations avec les professionnels de santé et d’échanges avec ces professionnels de santé. Enfin il permet d’accéder à des services numériques utiles à la santé.

 

Les applications de santé

On différencie les applications mobiles de santé et les objets connectés

Les applications mobiles de santé

Qu’est-ce que c’est ?

On parle d’application de santé pour désigner des logiciels téléchargeables sur un appareil mobile, en particulier un smartphone (mais aussi tablette ou ordinateur portable dans certains cas). On les télécharge via les magasins (stores) en ligne (Apple Store, Google Play Store, Microsoft Store, etc.). Elles ont pour but d’apporter un service ou un accompagnement lié au bien-être ou à la santé. Ces applications peuvent utiliser les fonctionnalités de l’appareil mobile (nombre de pas et calcul des calories dépensées, etc.), des dispositifs médicaux connectés (tensiomètre, balance, etc.), y compris des biocapteurs (bracelet connecté, oxymètre, etc.) ou encore des systèmes d’analyse de données (algorithme, etc.).

Attention, certaines applications sont des dispositifs médicaux.

Pour qui ?

Toute personne disposant d’un appareil mobile, type smartphone ou tablette, peut télécharger et utiliser des applications mobiles de santé.

Concrètement on peut classer les différents publics d’usagers selon les principaux usages de ces applications :

  • Bien-être et prévention (activité physique, gestion du stress, arrêt du tabac, etc.)
  • Apparition des symptômes et recherche des soins (outils du vécu du patient, trouver un praticien, etc.)
  • Diagnostic (utilisation de capteurs connectés, etc.)
  • Prise en charge et suivi d’un problème de santé (auto-suivi, suivi à distance, etc.)
  • Traitement (suivi de l’observance, pilulier électronique, etc.)

Les applications mobiles de santé peuvent donc avoir de multiples usages et répondre à de nombreux besoins. Dans certains cas, l’équipe médicale peut prescrire une application (de préférence certifiée dispositif médical), mais tout le monde peut les utiliser notamment pour des objectifs de prévention en fonction des besoins et volontés du patient et de son appropriation des outils numériques.

 

Quel bénéfice pour moi ?

Les applications mobiles de santé peuvent être des outils très utiles, en particulier à des fins de prévention ou pour aider les patients à gérer leurs symptômes et leurs traitements.

 

Les objets connectés

Qu’est-ce que c’est ?

Les objets connectés sont des dispositifs qui utilisent un ou des capteurs et transmettent les données qu’ils récoltent à un appareil numérique. Dans le cas des objets connectés de santé, les capteurs utilisés collectent des données liées à la santé ou au bien-être. En plus de générer des données, ces objets peuvent également être capables de traiter ces informations directement, de les transmettre à un professionnel de santé ou encore de donner l’alerte. Ils peuvent être reliés à une application mobile ou un autre système informatique, ou comporter leur propre système d’exploitation. Concrètement les objets connectés de santé peuvent prendre des formes très variées. Ce sont parfois des objets du quotidien auxquels on a rajouté des fonctions supplémentaires, ou des objets de santé dédiés.

 

Quelques exemples

  • Balances connectées : elles peuvent mesurer le poids mais aussi calculer IMC (indice de masse corporelle), répartition des masses (osseuse, musculaire, hydrique, etc.).
  • Tensiomètres connectés : Ils permettent de transmettre les mesures de tension artérielle sur un smartphone ou directement à un professionnel de santé. Ils peuvent parfois comporter des fonctions supplémentaires et être capables de réaliser un électrocardiogramme par exemple.
  • Oxymètres de pouls connectés : Ils peuvent transmettre les données (saturation du sang en oxygène) à un professionnel de santé à des fins de surveillance à domicile par exemple (asthme, bronchopneumopathie chronique obstructive, Covid-19, etc.)
  • Piluliers connectés : Ils permettent de réaliser un suivi de l’observance médicamenteuse, grâce à un pilulier préparé en pharmacie. Celui-ci détecte les prises des médicaments (capteurs dans les cases) et peut faire des rappels au patient quand une prise est oubliée.
  • Glucomètres connectés : Ces appareils de mesure de la glycémie pour le suivi des patients diabétiques permettent notamment le suivi en continu du taux de sucre dans le sang grâce à un dispositif auto-adhésif directement sur la peau qui communique ses données à une application mobile par exemple.

Comment ça marche ?

Les appareils de suivi répondent à divers usages :

  • Bien-être / activité physique : les appareils qui mesurent la fréquence cardiaque (bracelets connectés), le nombre de pas (podomètres), les calories dépensées, peuvent être utilisés pour améliorer une pratique d’activité physique.
  • Auto-surveillance : Les objets de suivi du sommeil, ou les balances connectées par exemple visent davantage à monitorer des mesures de santé. Les données générées peuvent aider le suivi médical.
  • Prévention et détection : les fonctions d’électrocardiogramme notamment peuvent détecter des signaux biologiques et contribuer au diagnostic médical. Des t-shirts connectés peuvent aussi mesurer l’exposition aux rayons UV et prévenir le porteur pour éviter les coups de soleil.

Quels bénéfices pour moi ?

Ces objets doivent être utilisés comme des outils pour améliorer le suivi, l’accompagnement des patients ou contribuer au suivi et à l’amélioration de la santé et du bien-être de manière plus large. Souvent utilisés dans les protocoles de télésurveillance, ils sont un outil clé pour diminuer les interventions des professionnels de santé et raccourcir le délai d’accès aux soignants dans les situations qui nécessitent une intervention. Un meilleur suivi permet aussi une optimisation de la prise en charge au bénéfice du patient. Ils peuvent aussi aider directement l’usager à mieux comprendre et agir pour sa santé et son bien-être.

4 février 2025