Collecte et traitement des déchets ménagers – TEOM, REOM, mesures incitatives
L’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire s’alarme de l’augmentation du volume des déchets ménagers et analyse ce volet des Services Publics Locaux sur notre territoire en faisant l’inventaire des systèmes de tarification et de paiement appliqués aux habitants et en comparant les coûts d’un territoire à l’autre …
Un constat de l’ADEME dans son rapport ITEM 2018 sur une dégradation de la situation
Le parc cumulé d’installations ITOM – Installation de Traitement des Ordures Ménagères – est passé de 1 672 en 2016 à 1 689 installations en 2018. Sur cette même période, la quantité de déchets entrant est passée de 58,9 millions de tonnes à 62,5 millions de tonnes. La croissance de déchets entrant est constatée sur tous les types d’installation, y compris les installations de stockage de déchets non dangereux. Pour ces-dernières, une progression de près de 1,18 millions de tonnes de déchets supplémentaires est observée alors que la tendance depuis de nombreuses années était à la baisse et que les politiques publiques contraignent fortement ce mode de traitement notamment par l’augmentation de la TGAP (1)
Les acteurs en responsabilité de la collecte et du traitement des déchets
La compétence « collecte et traitement des ordures ménagères » relève des communautés de communes ou d’agglomération suite au transfert de la compétence « élimination des déchets des ménages » par les communes.
Des syndicats interviennent également comme acteurs par délégation des communautés de communes ou d’agglomération.
Ces différents transferts de compétence ajoutés au regroupement d’intercom’ opérés au 1er janvier 2017 rend la situation peu lisible et elle est encore en évolution.
Les systèmes de tarification et de perception
Les coûts de la collecte et du traitement sont répercutés au consommateur par le biais d’une Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagère appliquée sur « le foncier bâti » ou par une Redevance d’Enlèvement des Ordures ménagères.
Les communautés de communes ou d’agglomération optent à leur convenance pour l’une ou l’autre – voire même un mixte – de ces systèmes de tarification et de récupération des coûts auprès des habitants.
Sur notre territoire, on trouve :
- La TEOM « généralisée » à tous les contribuables du territoire sans relation avec la production de déchets – volume, tonnage.. – ni de service – nombre de collectes par semaine, enlèvement ou non des encombrant, collecte des poubelle jaunes, vertes… en porte à porte, …
- La TEOM « différenciée » qui prend en compte le secteur géographique avec différents taux pour chaque catégorie de secteur et un service différencié en terme de fréquence de ramassage
- Un mixte TEOM – % appliqué sur la valeur locative – et REOMi – fonction du nombre de levée et du volume / levée –
- La REOM adaptée comprenant une part fixe selon secteur et fréquence de collecte et une part « ajustée » fonction du nombre de personnes au foyer
- La REOMi comprenant une part fixe – montant fixe appliqué à tous les foyers – et une part variable incitative fonction du volume du bac et du nombre de levée
- ….
Les taxes et autres redevances assurent les recettes – part payée par les habitants – pour de l’ensemble de la filière déchet à mettre en regard des dépenses liées à la collecte et au traitement des ordures ménagères – incinération, enfouissement et mixte méthanisation/compostage/enfouissement – , des dépenses liées aux déchets recyclables – papier, plastique et verre – déposés au point d’apport volontaire ou collectés et des dépenses liées au déchets déposés en déchetterie.
L’analyse des prix et des services
D’une collectivité à l’autre l’accès aux éléments tels Rapport sur le Prix et la Qualité des Services , Budgets et Comptes administratifs – est plus ou moins aisé, ces éléments ne sont pas toujours accessibles « en ligne » bien que publics. Les budgets « élimination des ordures ménagère » sont rarement – voire même jamais – traités comme budgets annexes ce qui les rends très illisibles car intégrés dans le budget général de la collectivité.
Néanmoins, une première approche dans l’analyse de la situation met en évidence une variation significative des coûts par habitants allant de 85 € à 115 € d’une collectivité à une autre, ces écarts sont toujours sources d’interrogation (2) et (3)
Ces coûts par habitant sont bien évidemment des coûts moyens et peuvent être relativement éloignés des coûts réellement payés par les habitants sur un même territoire et à fortiori sur des territoires différents. Ces coûts ainsi répercutés aux consommateurs sont le plus souvent sans lien avec la réelle production de déchet pas plus qu’au service rendu.
Pour y voir plus clair, l’UFC Que Choisir de Saône-et-Loire vous demande une nouvelle fois (4) de répondre au questionnaire ci-dessous de sorte à identifier un panel de consommateurs et comparer ainsi les coûts pris en charge par ces consommateurs à « composition de foyer identique » d’une collectivité à l’autre
Cliquer sur « Questionnaire »
(1) TGAP : Taxe Générale sur les Activités Polluantes « enfouissement » et « incinération »
(2) Voir l’enquête de 2018 sur l’ensemble des départements
(3) Voir la situation en relation avec l’application de la TEOM sur Nancy
(4) La réponse au questionnaire ne concerne pas les destinataires de la lettre mensuelle de mars 2021 de l’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire qui auraient déjà répondu
L’hydrogène, carburant de l’avenir. Des projets en Bourgogne Franche-Comté et en Saône-et-Loire – Tour d’horizon
Les plans de relance au niveau de l’Europe et de la France font la part belle à l’hydrogène. Des projets concrets sont engagés. L’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire fait un rapide tour d’horizon sur cette filière en s’arrêtant plus particulièrement sur son utilisation pour les bus des transports en commun urbains ou périurbains et sur la chaîne verte de production et d’utilisation de cet hydrogène.
Le projet politique
L’Union européenne (UE) va mettre en place dix nouveaux partenariats européens et investir près de dix milliards d’euros « dans la transition écologique »
L’un de ces dix partenariats mis en place par l’Europe au titre de la transition énergétique prévoit d’accélérer le développement et le déploiement d’une chaîne de valeur européenne pour les technologies de «l’hydrogène propre». L’objectif est de contribuer à la mise en place de systèmes énergétiques durables, décarbonés et pleinement intégrés ».
La France s’est fixé l’objectif de développer l’hydrogène bas carbone (1) et renouvelable et ses usages industriel, énergétique et pour la mobilité lourde (camions, bennes à ordures, bus…), « avec la perspective d’atteindre environ 20 à 40% des consommations totales d’hydrogène et d’hydrogène industriel à l’horizon 2030 ». Elle s’est d’ores et déjà dotée d’une Stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné, d’une enveloppe de 7 milliards d’euros.
Des projets concrets sur notre territoire
La technologie est prête, des bus à hydrogène circulent déjà dans le département des Yvelines, un train en essai en septembre 2021 pour une mise en circulation dans la région de Tours / Chinon en 2025. Plus proche de nous, la Région Bourgogne Franche-Comté va s’équiper de trois trains TER et plus proche encore, Maconnais Beaujolais Agglomération s’engage dans le développement des mobilités au travers d’un projet territorial ambitieux autour de l’utilisation de l’hydrogène.
Quelques mots sur cette filière hydrogène
Il s’agit dans ce propos de se concentrer sur l’utilisation de la pile à combustible embarquée produisant de l’électricité à partir d’hydrogène stocké sous haute pression dans un réservoir sur le véhicule et d’oxygène puisé dans l’air ambiant. La recombinaison dans la pile à combustible produit de l’électricité qui sera utilisé pour la traction et de l’eau; cette recombinaison produit également de la chaleur, perdue pour sa plus grande part.
Le processus est connu depuis la fin du 19ème siècle. Au début des années 1970, il était présenté comme source d’énergie pour l’avenir avec le nucléaire. Alors que le cycle du nucléaire semble toucher à sa fin en Europe, la filière hydrogène quant à elle semble devoir connaître un bel avenir. Sur les 50 dernières années, la pile à combustible était difficile à construire avec coût des matériaux constituant la membrane, une filière qui a peut-être mise sous l’étouffoir par les « pétroliers » et a été réservée à des applications très spécifiques de faible puissance.
Les atouts du bus à hydrogène
Le bus ainsi équipé devient un « véhicule propre» sans émission de gaz à effet de serre – gaz carbonique CO2 et protoxyde de d’azote – sans émission de particules fines, sans bruit de moteur à contrario des véhicules diesel. Ces bus ont donc des atouts indéniables pour une utilisation en milieu urbain et périurbain pour limiter la pollution de l’air. Des avantages comparables aux bus électriques avec batterie mais avec des atouts supplémentaires comme un ravitaillement effectué en quelques minutes contre plusieurs heures pour les batteries et une autonomie de l’ordre de 400 km contre 150 km pour les bus 100 % électriques.
Photo « éclaté d’un bus à hydrogène »
En sus de la pile à combustible et du réservoir de stockage d’hydrogène, le bus embarque des convertisseurs alimentant une batterie auxiliaire et le(s) moteur(s) électrique(s) assurant la traction.
La station de production de l’hydrogène
La système « inverse » de la pile à combustible permet de produire de l’hydrogène et de l’oxygène à partir d’eau et d ‘énergie électrique dans un électrolyseur. La source d’énergie obtenue lors de cette conversion est donc l’électricité.
Photo d’une station de production
Pour une production d’hydrogène « vert »
Si l’usage de la pile à combustible à partir de l’hydrogène présente d’indéniables vertus environnementales, encore faut-il que cet hydrogène soit produit à partir d’électricité verte ménageant l’environnement.
Les bus seront alimentés par une station de production, compression et stockage d’hydrogène.
Idéalement, cette électricité « verte » devrait être produit localement soit à partir d’un parc éolien ou à partir d’un parc solaire. L’éolien semblant relativement mal perçu sur notre territoire, il faut envisager le « solaire ».
Quel dimensionnement – ordre de grandeur – pour la source solaire (2)
Pour un bus en utilisation urbaine ou semi-urbaine, la consommation est de l’ordre de 10 kg d’hydrogène pour 100 km soit une consommation annuelle de l’ordre de 6 200 Kg
L’énergie nécessaire à la production d’1 kg d’hydrogène par électrolyse est d’environ 56 KWh.
Donc pour un bus, il faudra l’équivalent de 3 groupes de panneaux solaire de 100 KWc – kilowatt crête – soit une surface d’environ 1 500 m2, ces trois groupes produiront 350 000 kWh / an.
En comparant l’énergie éolienne et l’énergie solaire, dans le cadre d’un projet de bus à hydrogène, pour un parc de 6 bus il faudrait :
- Soit un hectare de panneau solaire
- Soit une éolienne de 1 GWh – hauteur 100 m –
Des coûts non négligeables
Les coûts avancés pour l’achat d’un bus à hydrogène, maintenance comprise, avoisine les 850 000 € à comparer à 250 000 € pour un bus diesel et 350 000 € pour un bus « à batterie »
Outre l’achat des bus il faut également produire l’hydrogène, et compter environ 250 000 € pour la station de production et aussi investir dans les panneaux photovoltaïques
Conclusion
La filière énergie électrique « verte » et les bus à « hydrogène » – voire aussi les autres moyens de mobilité – semblent bien répondre aux attentes d’un public désormais sensible à la qualité de l’air en particulier. Le stockage de cette énergie électrique « intermittente » solaire ou éolienne sous forme d’hydrogène présente une alternative intéressante aux énergies traditionnelles électriques dont 75 % de la production est d’origine nucléaire ou aux énergies fossiles. Reste à réduire les coûts; peut-être par les aides massives au développement de cette filière tant par « l’Europe » que par l’Etat français pour des équipements – la pile à combustible en particulier – fabriqués en Europe voire en France.
Les technologies de l’hydrogène (électrolyseurs pour la production et piles à combustible pour les utilisations) ont le mérite de mobiliser les compétences en métallurgie et en mécanique existantes au niveau de la recherche fondamentale et appliquée et encore présentes dans bon nombre de secteurs en Europe.
Là aussi, les cartes peuvent être rebattues et l’Europe peut ambitionner de devenir un leader dans cette filière. C’est en tout cas l’objectif affiché dans les plans de relance post-Covid en France et dans le Green New Deal européen
(1)L’hydrogène peut être produit par :
- Reformage du gaz naturel par de la vapeur d’eau surchauffée est un procédé très utilisé pour produire de l’hydrogène. Sous l’action de la vapeur d’eau et de la chaleur, les atomes qui constituent le méthane (CH4) se séparent et se réarrangent en dihydrogène (H2) d’une part et dioxyde de carbone (CO2) d’autre part. Ce procédé relache une quantité importante de gaz à effet de serre.
- Electrolyse de l’eau à partir d’une source électrique, le sous-produit étant l’oxygène. C’est le moyen de production dit « bas carbone »
(2)L’étude donne des ordres de grandeur, le territoire de la Saône-et-Loire ne recèle pas de grandes qualités pour des productions solaires ou éolienne.
Les 70 ans de l’UFC Que Choisir – Lancement de L’Application QuelProduit
QuelProduit est une application mobile gratuite et collaborative qui permet de vérifier l’innocuité et la composition des produits que vous achetez. QuelProduit couvre à la fois les articles alimentaires, ménagers et cosmétiques. Elle permet de faire ses courses en toute connaissance de cause, en scannant les produits sur son smartphone avant de les acheter.
(Application disponible sur App’Store et Google Play)
Décryptage et mode d’emploi
Les 5 atouts de l’application Quel produit:
- Pionnier dans les détergents-Gratuites et indépendantes dans toutes ses fonctions et pour toujours
- Appréciations du niveau de risque sur des bases documentées scientifiquement
- Des alternatives => il y a TOUJOURS un meilleur choix
- Participatif mais contrôlé par l’UFC
1 – Une application 3 en 1, pionnière pour les détergents:
Véritable compagnonde courses, l’application Quelproduit permet le décryptage de la composition de produits cosmétiques, alimentaires mais aussi, et c’est une nouveauté, des produits ménagers. Alors que les substances toxiques sont légion dans le secteur des détergents et que la réglementation est particulièrement laxiste (pas de liste complète d’ingrédients sur les produits mais un renvoi vers les sites des fabricants), l’application Quelproduit entend permettre de pallier le manque d’information des consommateurs.
2 – Une application gratuite et indépendante dans toutes ses fonctionnalités:
Financée grâce aux dons des consommateurs au fondsde dotation UFC-Que Choisir, l’application Quelproduit est 100% indépendante et est gratuite dans toutes ses fonctionnalités. Que ce soit pour la recherche par scan ou non de la composition d’un produit, la proposition d’alternatives, l’historisation des recherches ou le signalement de produit non référencé dans la base, aucune option n’est payante. C’est vraiment l’application des consommateurs pour les consommateurs.
3 – Une appréciation du risque sur des bases documentées scientifiquement
Déterminée à offrir aux consommateurs une information fiable et pertinente, l’ensemble des appréciations contenues dans l’application repose sur des bases scientifiques, notammentles avis et analyses d’instances scientifiques indépendantes et reconnues internationalement, le cahier des charges officiel du Nutri-Scoreétabli par le ministère de la Santé, etc.
4 – La proposition d’alternative pour avoir toujours un produit plus sain
Au-delà de l’information donnée sur le produit scanné, Quelproduit propose systématiquementdes alternatives plus saines dans la même gamme de produits recherchés. Car oui, savoir que le produit que vous alliez acheter ou que vous avez acheté reçoit une mauvaise appréciation c’est bien, pouvoir le remplacer par un produit plus sain c’est encore mieux. Quelproduit propose ainsi les alternatives les mieux notées dans la catégorie du produit. Les propositions d’alternatives sont sélectionnées de manière automatique, en choisissant aléatoirement les produits ayant le niveau de risque le plus faible ou la meilleure note nutritionnelle dans la famille du produit
5 – Une application participative aux données fiabilisées
Quelproduit repose sur une base de données que les consommateurs peuvent enrichir. Si un produit scanné n’est pas dans notre base de données, l’application proposera à l’utilisateur d’envoyer des informations sur celui-ci. C’est ce qui a déjà été fait concernant les cosmétiques: grâce aux consommateurs, plus de 200000produits cosmétiques sont ainsi déjà présents dans Quelproduit. Ces données font ensuite l’objet d’une vérification pour fiabiliser l’information donnéeà l’ensemble des utilisateurs.
Masques anti-Covid : lesquels utiliser ?
En tissu lavables, chirurgicaux jetables, faits maison, artisanaux, industriels … Quels masques faut-il porter pour se protéger au mieux ? En raison de la propagation de nouveaux variants très contagieux, le ministre de la Santé, suivant l’avis du Haut conseil de santé publique (HCSP), recommande de ne plus porter les masques en tissu fabriqués à la maison ainsi que les masques industriels de catégorie 2 car ils ne sont pas assez filtrants. Service-Public.fr précise les nouvelles dispositions prévues par le décret paru au Journal officiel du 28 janvier 2021.
Les masques
Les catégories de masque recommandées sont :
- les masques chirurgicaux à usage unique, respectant la norme EN 14683 ;
- les masques en tissu industriels de catégorie 1, présentant une filtration d’au moins 90 %, testés par un laboratoire et respectant les normes de l’Afnor (la mention de la catégorie figure sur l’emballage ou la notice). Ils doivent également :
- être assez respirables pour être portés quatre heures ;
- couvrir le nez et le menton et ne pas avoir de couture sagittale (couture verticale au centre) ;
- lorsqu’ils sont réutilisables, conserver leurs performances après au moins cinq lavages.
Si les masques faits maison en tissu ou les masques grand public de catégorie 2 (garantissant une filtration de 70 % des particules de 3 microns émises par le porteur) ne sont pas interdits, ils ne peuvent plus être portés en entreprise ou à l’école .
Si les masques FFP2 garantissant une filtration de 94 % des aérosols répondent aux normes de filtration attendues, ils ne sont pas recommandés à la population générale par le Haut conseil de la santé publique (HCSP) .
L’information des consommateurs
Pour garantir la bonne information des consommateurs sur les masques adaptés à la protection contre l’épidémie de Covid-19, le distributeur doit informer ses clients de manière visible, lisible et facilement accessible que les masques qu’il propose à la vente répondent ou ne répondent pas aux prescriptions des autorités sanitaires.
Les prix
Le prix maximum de vente des masques de type chirurgical à usage unique, en pharmacie ou dans une enseigne de la grande distribution alimentaire, est fixé à 95 centimes d’euro TTC l’unité (soit 47,50 € la boîte de 50 masques). Le prix de vente en gros destinée à la revente ne peut excéder 80 centimes d’euros HT l’unité.
L’encadrement de ces tarifs, initialement prévu jusqu’au 10 janvier 2021, est prolongé.
Le ministre chargé de l’Économie peut modifier ces prix par arrêté afin de tenir compte de l’évolution de la situation du marché constatée sur tout ou partie du territoire, dans la limite d’un coefficient correcteur qui ne peut être inférieur à 0,5 ou supérieur à 1,5.
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) effectue des contrôles pour s’assurer que ce prix plafond n’est pas dépassé.
Pour rappel, les enseignes se sont engagées à limiter le prix de vente des masques « grand public » dont les prix ne sont pas plafonnés afin de permettre leur acquisition par une majorité de Français. Le prix d’un masque en tissu « grand public » se situe entre 2 € et 3 €, soit un coût à l’usage de 10 à 30 centimes d’euros selon le nombre de lavages et de réutilisations possibles.
Le représentant de l’État dans les collectivités d’Outre-mer peut adapter ces tarifs à la situation particulière locale en ce qui concerne le coût du transport ou les dispositions fiscales applicables.
Attention : L’abandon de masques et de gants sur la voie publique est passible d’une sanction de 68 €, avec une majoration qui peut s’élever jusqu’à 180 € en cas d’oubli ou de non-paiement dans les délais.
Afin de lutter contre ces incivilités qui polluent l’environnement et mettent en danger la santé des agents qui ramassent ces déchets, un projet de décret a été proposé. Il ferait passer le dépôt de déchets dans la nature ou sur la voie publique d’une contravention de 3e classe à une contravention de 4e classe. L’amende serait alors de 135 €, pouvant aller jusqu’à 375 €. Elle pourrait même atteindre 750 € si la police établit un procès-verbal et le transmet au tribunal
Source : Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
L’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire vous aide à choisir et utiliser une tablette tactile – Rendez-vous Conso
L’UFC – Que Choisir de Saône-et-Loire va à la rencontre des consommateurs dans le cadre des « Rendez-vous Conso », ateliers permettant d’apporter des informations et des aides aux consommateurs. Ces rencontres réunissent un public de huit à quinze participants, un nombre limité privilégiant la participation et les échanges. Inventaire des attentes puis développement de la présentation. L’atelier proposé ici porte sur « Utiliser et Choisir une tablette tactile ».
Les participants sont invités dans un premier temps à s’exprimer sur leurs attentes, leurs connaissances du sujet : internet, web…
Internet c’est quoi ?
Après un rapide tour d’horizon du vocabulaire informatique, puis de la structure « de l’internet » – réseau, Wi-Fi, Box, Android, IOS… la présentation se poursuit par l’évocation des matériels « proches » comme les smartphones et les PC et leurs principaux usages, pour s’arrêter sur la particularité des tablettes à savoir « être connecté à internet et utiliser des applications ».
Utilisation de la tablette et choix d’un matériel
Les principales applications répondant notamment aux attentes des participants sont explorées en direct et « en vrai » comme utiliser « le mail », utiliser les moteurs de recherche et « surfer » sur le net, participer à une visio-conférence, utiliser des applications… avec projection de la tablette vers un vidéo-projecteur.
Puis « clic » sur l’application de l’UFC-Que Choisir « TEST » pour se diriger directement sur le dernier comparatif « Tablettes tactiles » pour un examen rapide des différents matériels dans une approche « coûts / besoins ».
Fin de séance avec les tablettes spécifiques – tablette « senior », matériel industriel, matériel de topographie… – et sur les alternatives à la tablette comme les liseuses …
1 h 30, pour cette présentation. « On n’a pas vu le temps passer » nous disent les participants.
D’autres lieux et d’autres ateliers en cours de programmation, le détail dans le catalogue des Rendez-vous Conso – offre 2020 / 2021
E=M6 spécial agriculture D’erreurs en oublis
1,8 million de téléspectateurs. Lundi 1er mars, M6 avait réuni une belle audience pour sa soirée spéciale agriculture qui voulait rassurer les consommateurs. Des erreurs et des omissions viennent cependant contredire ces propos rassurants, mais les pratiques sont-elles aussi vertueuses. Pas de résidus de pesticides, du « bio » avec des toxines, des produits laitiers bienfaiteurs. L’UFC – Que Choisir analyse et apporte la contradiction.
Agriculture conventionnelle : aucun risque avec les résidus de pesticides ?
Ce que dit E=M6
Les journalistes ont fait tester, en laboratoire, la présence d’une centaine de molécules dans les blés de trois agriculteurs, dont un labellisé bio et deux ayant utilisé des pesticides de synthèse. Or, aucune molécule n’a pu être quantifiée dans aucun des échantillons. Mac Lesggy rappelle que ce n’est pas si étonnant puisque « seuls 25 % des échantillons de blé présentent des résidus de pesticides dans l’Union européenne ». Ces résultats viennent ainsi conforter l’information donnée un peu plus tôt par Serge Zaka, spécialiste de météo agricole : « Le consommateur ne risque rien en mangeant les récoltes de l’agriculture française. »
Ce que l’on comprend
Les produits de l’agriculture conventionnelle sont rarement contaminés par des résidus de pesticides, et leur consommation ne présente pas de risque pour la santé.
Ce que dit la science
Précisons tout d’abord que nous n’avons pas retrouvé le taux de 25 % avancé dans l’émission. Les dernières données disponibles sur le site web de l’Efsa (l’Autorité européenne de sécurité des aliments, qui produit ces chiffres) indiquent que ce sont en réalité 40 % des blés analysés qui présentent au moins un résidu (le taux de 25 % avancé par l’émission correspondant en fait aux blés ne présentant qu’un seul résidu). Quant aux céréales commercialisées en France, plus de la moitié présentaient des résidus de pesticides en 2017 (les données les plus récentes disponibles), d’après les services de la répression des fraudes (DGCCRF).
Concernant les effets sur la santé, les toxicologues et épidémiologistes experts du sujet ne sont pas du tout aussi catégoriques que l’expert en météo agricole interrogé dans l’émission, car plusieurs études suggèrent que l’exposition aux résidus de pesticides pourrait présenter un risque pour la santé (voir encadré « Lire aussi »). Le Haut Conseil de la santé publique recommandait d’ailleurs déjà, en 2017, de privilégier les produits végétaux « cultivés selon des modes de production diminuant l’exposition aux pesticides (selon un principe de précaution) ».
Agriculture bio : des toxines en plus grand nombre ?
Ce que dit E=M6
« Au début du XXe siècle, il y avait pas mal de problèmes à cause du développement de champignons dans les silos, qui provoquaient des maladies chez l’être humain », explique Serge Zaka, expert en météo agricole, qui poursuit : « Ce problème ne se retrouve pas dans l’agriculture de conservation des sols et dans l’agriculture conventionnelle à l’heure actuelle, puisqu’ils peuvent utiliser des fongicides, mais il est un peu plus présent au niveau de l’agriculture biologique. »
Ce que l’on comprend
Consommer des produits bio pourrait présenter un risque pour la santé.
Ce que dit la science
« Il est, en l’état actuel de la science, impossible de dire quel mode d’agriculture, entre bio et conventionnel, est le plus sujet aux contaminations aux mycotoxines », détaille Florence Forget, directrice de recherches dans l’unité Mycologie et Sécurité des aliments de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement). « Les agriculteurs bio mettent en place des pratiques agronomiques qui limitent le risque de contamination, comme la rotation des cultures et le choix de variétés résistantes », enchaîne la spécialiste, qui ajoute que « les fongicides ne sont pas une solution miracle : parfois ils marchent et parfois ils peuvent avoir l’effet inverse ». La DGCCRF et l’Efsa nous ont confirmé, chiffres à l’appui, que les contrôles sur les produits bio et conventionnels menés chaque année ne leur permettaient pas de dire si un mode d’agriculture était plus sujet aux contaminations par des mycotoxines que l’autre.
Produits laitiers : des pourvoyeurs d’oméga 3 ?
Ce que dit E=M6
Mac Lesggy note que l’on consomme de moins en moins de lait, puis fait remarquer que ce lait contient des oméga 3 « très importants pour la santé », en particulier le lait de pâturages et de montagne. Or, justement, « 90 % des Français manquent d’oméga 3 ». L’émission rappelle ensuite que ces oméga 3 se retrouvent aussi dans la crème, le beurre et les fromages.
Ce que l’on comprend
Manger plus de produits laitiers serait une bonne solution pour augmenter les apports des Français en oméga 3, surtout si le lait provient de vaches qui ont mangé de l’herbe.
Ce que dit la science
Passons sur le fait qu’il est scientifiquement démontré que le lait bio est plus riche en oméga 3 (ce que l’émission ne mentionne pas). De toute façon, les produits laitiers sont, quel que soit leur mode de production, de très faibles contributeurs aux apports en oméga 3 (à savoir les acides gras ALA, EPA et DHA). « Ils représentent actuellement 10 % de nos apports en ALA et respectivement 5,5 % et 1,1 % des apports en EPA et DHA, ces deux derniers étant les plus importants pour la santé », nous révèle Bruno Martin, chercheur spécialiste du sujet à l’Inrae (et que l’on voit apparaître dans l’émission). Augmenter sa consommation de produits laitiers en privilégiant le lait de vaches ayant pâturé n’aurait donc qu’une influence marginale sur les apports en ces bons acides gras. « Ce n’est pas ça qui va résoudre la question des oméga 3 », reconnaît Bruno Martin. Le Haut Conseil de santé publique préconise d’ailleurs de consommer deux produits laitiers par jour (pas moins mais pas plus), et de limiter les matières grasses animales (beurre et crème) en privilégiant les huiles de colza et de noix (très riches en oméga 3) et l’huile d’olive.
Source UFC – Que Choisir
Cancer ! Vers une aggravation de la situation ! L’UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire publie la Lettre ouverte adressée à Monsieur Emmanuel Macron
Un collectif de 31 associations dont l’UFC – Que Choisir interpelle le président de la République Monsieur Emmanuel Macron dans une lettre ouverte publiée le 03/03/2021. Dans cette lettre, le collectif s’alarme de l’augmentation du nombre de cancers, considère que la stratégie dans « la guerre au cancer » est inadaptée et que l’Etat fournit des moyens insuffisants. Le collectif met en évidence l’existence de facteurs environnementaux aggravant et propose de s’attaquer en priorité à ces facteurs aggravants.
Une augmentation inquiétante des cas et une prévision alarmiste
Le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer) annonce que le nombre de cas de cancers pourrait augmenter de 60 % dans le monde au cours des deux prochaines décennies (1), prévoyant notamment une croissance du nombre de cas en France en 2040 de 21 % (2) ainsi qu’une croissance du nombre de décès sur la même période de 35 % (3). Les cancers chez les enfants ont augmenté de 13 % en 20 ans. Face à ce constat alarmant, la feuille de route de l’INCa qui mise sur une réduction de 60 000 cas par an de cancers évitables, apparaît comme un vœu pieux car elle persiste dans une stratégie qui a montré son inefficacité, ne prenant pas en compte les enjeux de santé environnementale.
Une stratégie de lutte et de prévention proposée par l’état insuffisante
Ainsi, la stratégie décennale de lutte contre les cancers 2021-2030 affiche une volonté de limiter l’entrée dans la maladie grâce à des politiques de prévention, mais les seules mentions faites aux articles 1.7 et 1.11 de la feuille de route relatives au travail à mener sur les causes environnementales de ces cancers sont vagues et ne révèlent pas d’actions concrètes, précises et tangibles, contrairement aux autres axes du plan bien plus détaillés.
Des facteurs environnementaux mis en évidence
Mauvaise qualité de l’air, dégradation de la qualité de l’eau, aliments ultra-transformés, perturbateurs endocriniens, champs électromagnétiques, nanoparticules, métaux lourds, produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)… Les substances extrêmement préoccupantes qui nous environnent sont reliées à l’incroyable développement des maladies chroniques depuis l’après-guerre, et les études animales et humaines qui en décrivent les effets mutagènes, sources de cancers, sont nombreuses. Minimisant le rôle de la pollution passive et de l’environnement en général, c’est une nouvelle fois sur la culpabilisation des individus et les comportements individuels à risque (tabac, alcool, alimentation) que repose ce nouveau Plan cancer.
La proposition des signataires
En travaillant à réduire les expositions environnementales et leurs conséquences sanitaires, une meilleure prise en considération de la santé environnementale permettrait d’éviter ou de réduire la survenue et l’incidence de ces maladies graves, au cœur de l’épidémie de maladies chroniques dénoncée par l’OMS Europe dès 2006 puis par l’Organisation des Nations unies (ONU) en 2011 et 2018.
Les associations signataires demandent la tenue d’une Conférence nationale annuelle de santé environnementale telle que proposée par la mission parlementaire d’enquête sur la santé environnementale. Cette Conférence aurait la mission d’élaborer une véritable stratégie pour lutter contre l’épidémie de maladies chroniques, notamment de cancers, autour de grands axes tels que la recherche, la veille sanitaire et environnementale, un nouveau référentiel pour les normes environnementales intégrant l’effet cocktail, la formation des professionnels de santé et de l’environnement, l’innovation au service de la santé.
Voir aussi