UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire

Environnement / Eau / Energie

Modes de chauffage – Des interdictions revues à la baisse

S’il exclut le fioul et le charbon, le décret sur les émissions de gaz à effet de serre des nouveaux équipements de chauffage préserve les chaudières gaz et le biofioul. C’est un moindre mal.

Début 2021, la ministre de la Transition écologique annonçait l’interdiction à venir du chauffage au fioul, et même des chaudières gaz dans l’habitat neuf, confirmant ainsi que tout miser sur l’électricité était l’idée fixe du gouvernement. Mais aussitôt dévoilées, ces mesures avaient suscité une belle levée de boucliers et les internautes avaient été très nombreux à réagir à l’article de l’UFC-Que Choisir (1 ) . « Plus de gaz ni de fioul, alors on se chauffe comment, à part avec des PAC ou des chaudières à granulés hors de prix », c’était la tonalité générale.

 

Un problème en zone rurale

L’abandon des chaudières fuel pose problème en particulier dans les zones rurales non desservies par le gaz. L’installation des chaudières bois «à pellets » pose des problèmes de stockage et d’alimentation de la chaudière depuis le silo de stockage, les pompes à chaleur pose également un problème d’implantation mais aussi potentiellement de bruit – difficile de multiplier les pompes à chaleurs dans un habitat dense – Quant aux prix de ces équipements, ils sont tout simplement anormalement élevés car en partie éligible à des « aides », le prix de l’électricité continue de flamber et pour le bois ( les pellets), les prix ne cessent d’augmenter avec  des annonces de pénurie en fin d’année 2021..

Le biofioul, une solution pour échapper à l’interdiction ?

Les installateurs vantent l’arrivée prochaine du biofioul, qui pourrait alimenter les chaudières et de fait échapper à l’interdiction des chaudières au fioul puisqu’il émet moins de gaz à effet de serre. A priori, il suffirait de changer leur brûleur pour que les chaudières actuellement en service puissent fonctionner avec ce nouveau combustible.

Mais le biofioul se compose de 30 % d’ester de colza, autrement dit d’agrocarburant. Or cette culture est déjà très sollicitée :

  • D’abord pour l’huile alimentaire de colza, appréciée pour ses teneurs en oméga 3.
  • Ensuite pour l’alimentation animale, afin de réduire l’importation massive de tourteaux de soja en les remplaçant par des tourteaux de colza.
  • Enfin pour les carburants, avec le biodiesel.

L’avenir du biofuel devrait être « tranché » dans l’année :  autorisation de commercialisation, production et disponibilité, prix et fiscalité. A suivre

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Source UFC-Que Choisir