UFC-Que Choisir de Saône-et-Loire

5 IDÉES REÇUES SUR LE NUTRISCORE ?

C’EST QUOI LE NUTRISCORE ?

De nombreuses pathologies modernes sont liées à l’alimentation, plus particulièrement aux aliments d’origine industrielle qui contiennent de grandes quantités de matières grasses, de sucre ou de sel.

Cf. notamment, montée inquiétante des cas d’obésité dans notre pays : dans les années 60 : 3% des enfants étaient obèses. Ils sont 17% en 2016 !

C’est pourquoi le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande depuis 2013 de revenir à des aliments bruts, non transformés tels que les fruits, les légumes, les féculents, la viande, le poisson, etc. et de les préparer ou de les cuisiner soi-même.

Mais lorsque nous achetons des aliments transformés prêts à consommer, il est très difficile de connaître leur qualité nutritionnelle  car l’étiquetage obligatoire actuel sur les emballages est totalement incompréhensible.

 LE NUTRISCORE, UN OUTIL PRÉCIEUX POUR CONNAÎTRE LA VALEUR NUTRITIONNELLE DES PRODUITS INDUSTRIELS

Le logo du Nutri-Score, apposé sur les produits alimentaires pré-emballés, permet de connaître en un clin d’œil la valeur nutritionnelle des aliments et des boissons : sel, sucre, gras.

Il prend en compte :

  • les nutriments à favoriser : fibres, protéines, fruits, légumes, légumineuses, fruits à coques, matières grasses végétales,
  • les nutriments à limiter : énergie, matières grasses saturés, sucres, sel.

 LE NUTRISCORE ATTAQUÉ PAR CERTAINS LOBBIES INDUSTRIELS, POURQUOI ?

Le Nutri-Score a été reconnu en 2017 comme le modèle d’étiquetage nutritionnel officiel français… mais il reste volontaire pour le moment. Ceci explique pourquoi il est très peu présent sur les aliments de mauvaise qualité nutritionnelle.

Depuis son lancement en France, plusieurs pays ont décidé de recommander son utilisation : la Belgique, la Suisse, l’Allemagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le Luxembourg.

Mais l‘Union Européenne va décider fin 2022 si il sera obligatoire dans tous les pays européens.

Si le consommateur peut connaître en un clin d’œil la valeur nutritionnelle d’un produit, il aura le choix de consommer comme il le souhaite et de ne pas acheter des recettes industrielles déséquilibrées…

C’est pourquoi l’adoption du Nutri-Score fait l’objet de nombreuses attaques et se heurte à des idées reçues :

 IDÉE REÇUE n°1: Le Nutri-Score définit si un aliment est bon ou mauvais”

NON, IL n’existe pas de bons ou de mauvais aliments. Aucun aliment n’est intrinsèquement bon ou mauvais, mais ceux qui sont classés D ou E doivent être consommés de manière occasionnelle ou en petites quantités

Le Nutri-Score n’a pas pour objectif de diaboliser certains produits. Il ne fait que « traduire » les informations nutritionnelles sous une forme compréhensible par tous et rapidement.

Il a simplement pour objet d’aider les consommateurs à choisir plus facilement leurs aliments au quotidien en identifiant si la consommation de tel ou tel aliment doit être encouragée ou limitée

IDÉE REÇUE n°2 : “Avec le Nutri-Score, la malbouffe est bien notée

NON, Exemple des frites :

Tout comme le tableau nutritionnel au dos des emballages, le Nutri-Score reflète la valeur nutritionnelle de l’aliment tel qu’il est vendu, et non tel qu’il est préparé. C’est pourquoi les frites surgelées (qui ne sont rien de plus que des pommes de terre épluchées et coupées) reçoivent un « A »

IDÉE REÇUE N°3: “Le Nutri-Score est une menace pour le régime méditerranéen”

Sauf que la diète méditerranéenne, se caractérise par une faible place pour les viandes, charcuteries et fromages, et une très forte proportion de légumes, légumineuses, céréales complètes et de fruits.

IDÉE REÇUE N°4 : Le Nutri-Score donnerait de mauvaises notes aux aliments traditionnels

Cf. Roquefort noté Nutri-Score ‘E’ du fait de teneurs particulièrement élevées en matières grasses et en sel de ce fromage : 2 fois et demie plus de sel dans le Roquefort que dans l’Emmental ! ). Mais les bancs de Poulet de Bresse, viande fraîche, sont en « A »

 IDÉE REÇUE N°5 : Le Nutri-Score favoriserait la consommation de produits industriels au détriment des aliments bruts (fruits, légumes etc …)

Les recommandations nutritionnelles portent en premier lieu sur la consommation d’aliments bruts et encouragent les consommateurs à cuisiner eux-mêmes. Le Nutri-Score vient en complément lorsque les consommateurs choisissent de consommer des aliments industriels, en les aidant à identifier les produits les mieux notés.

CONCLUSION

Le Nutri-Score obligatoire : une puissante incitation pour les industriels à améliorer la qualité nutritionnelle de leurs recettes , alors qu’ils n’ont jusqu’à présent aucun intérêt à le faire.  

Ecouter l’intervention sur Radio-Bresse mars 2022

26 mai 2022

Le chocolat : ses impacts sur notre santé et sur celle de la planète  

Les trois types de chocolat

  • Le chocolat noir :  sucre et au minimum 35% de cacao, dont 18% au moins sous forme de beurre de cacao ;
  • Le chocolat au lait : au moins 25% de pâte de cacao et beurre de cacao, du lait et des sucres ;
  • Le chocolat blanc ne contient pas de cacao, exclusivement à partir de beurre de cacao, de produits laitiers, du sucre et souvent un arôme vanille.

« Le chocolat noir à 70 % est moins riche en glucides (environ 33%) mais plus riche en lipides (environ 42 %) ; les chocolats au lait ou blanc sont plus sucrés (56%) et moins gras (32%). » le chocolat noir est finalement « aussi calorique que le chocolat au lait et le chocolat blanc », mais il a l’avantage de contenir moins d’additifs »(1)

 

En 2000, la commission européenne a autorisé l’adjonction de graisses végétales autres que le beurre de cacao, comme l’huile de palme, le beurre de karité… et cela dans une limite de 5% du produit fini.

 

L’impact positif du chocolat sur notre santé

 

  • Sur le stress et le moral : grâce aux endorphines, flavonoïdes, sucre, qui permet d’optimiser l’action de la sérotonine,
  •  Du mieux pour l’attention et la mémoire 
  • Le chocolat, surtout le chocolat noir, contient du magnésium ce qui peut contribuer à réduire les troubles du sommeil

 

Attention

  • Le chocolat noir contient également de la caféine et de la théobromine, deux stimulants : ne pas prendre le soir !
  • Le chocolat est énergétique, du fait de sa composition en sucreet en matière grasse : 100 grammes de chocolat apportent environ 560 kcal. À titre de comparaison, 100 grammes de pain apportent 250 kcal (en moyenne, un homme a besoin de 2.400 kcal par jour).
  • Les reflux gastro-œsophagien : le beurre de cacao favorise le relâchement du sphincter supérieur de l’estomac et peut entraîner des remontées gastriques dans l’œsophage.

Hormis le cacao, le sucre et les matières grasses, à consommer déjà avec parcimonie, le chocolat contient, en petites quantités, des composants qui peuvent s’avérer plus ou moins bons pour notre santé : il faut donc en consommer modérément !

L’impact sur la planète

Culture et récolte du cacao, transformation en chocolat, transport, emballages : toutes les étapes de sa production émettent des gaz à effet de serre.

 L’empreinte carbone d’un kilo de chocolat est d’environ 5kg de CO2, moyenne issue de la Base Carbone de l’ADEME.

 

A comparer avec l’empreinte carbone d’autres produits alimentaires : 

  • 1kg de croissants : 1,6kg de CO2e
  • 1kg de fromage = 10kg de CO2e
  • 1kg de viande rouge = jusqu’à 25kg de CO2e

 

70% des émissions de CO2 du chocolat viennent de la production du cacao, les 30% restants englobent toutes les autres étapes

Le cacao est en grande majorité cultivé selon les méthodes d’agricultures dites « conventionnelles ». Le cacao pousse sur des parcelles arborées, mais la demande mondiale de cacao croit et les surfaces nécessaires ne font qu’augmenter et entraine une déforestation de plus en plus importante.

 

La démarche recommandée : pour réduire notre empreinte carbone liée à la consommation de chocolat, il convient de mieux et moins en consommer :

  • Privilégier le chocolat noir

D’après la base carbone l’ADEME, le chocolat noir émet 20% de CO2 en moins que le chocolat au lait. Le chocolat blanc est le plus émissif : 6.5 kilos de CO2 par kilo de chocolat.

  • Choisir du chocolat labellisé qui n’a pas provoqué de déforestation : Comment le savoir ?

Il existe des labels pour cela : 

  • Le label Rainforest/UTZ vise à protéger la biodiversité et à certifier que les cultures de cacao assurent des conditions de vie durables pour les agriculteurs et agricultrices.
  • Le label Fairtrade 
  • Le commerce équitable : qui garantit entre autres la valorisation des modes de production respectueux de l’environnement et de la biodiversité, tels que l’agroécologie.
  • Privilégier les artisans-chocolatiers :
  • Le chocolat artisanal : pur beurre de cacao, la fraîcheur, l’ajout de saveurs naturelles. Il évite les suremballages, (papiers et aluminium).
    • Le chocolat industriel : sucre, faible teneur en cacao, additifs industriels, colorants, arômes, (faire baisser les coûts)

Les points de vigilance :

  • Si vous achetez du chocolat industriel : bien regarder les étiquettes (cacao : la composante principale) éviter l’huile de palme et les nombreux additifs, regardez les labels
  • Privilégiez le chocolat noir à empreinte carbone plus faible
  • Privilégier le chocolat artisanal au chocolat industriel :

Déguster un chocolat fin et sain, c’est privilégier le chocolat artisanal, et en quantité modérée !

Quelques chiffres :

Consommation moyenne des Français : 7,3 kg par an, 6e plus gros mangeurs de chocolat dans le monde.

Près de 70 % de chocolat sont vendus en grande surfaces.

 Les ventes sont marquées par deux temps forts : Noël (665 millions d’euros) et Pâques (205 millions d’euros), chiffres 2020, dont : (données 2019)

Les moulages : 4542 t, 102 millions €

Les petits œufs : 3451 t, 53.4 millions €

Les confiseries de chocolat : 2825 t, 51 millions €

 

Quelques liens internet :

Laurianne Geffroy et Léa Surugue dans leur ouvrage « Fake News Santé »

 

https://www.sami.eco/post/quelle-est-l-empreinte-carbone-du-chocolat

https://chocolatiersdart.com/chocolat-artisanal-versus-chocolat-industriel-quelles-differences/

 

Ecouter l’intervention sur Radio-Bresse  Mars 2022

23 mai 2022

L’UFC QUE CHOISIR : UNE IMPLICATION CERTAINE DANS LE SECTEUR DE LA SANTÉ

 

Au niveau national, le réseau santé de l’UFC-Que Choisir a mené une réflexion sur la nécessaire consolidation du système de santé, particulièrement depuis la crise sanitaire COVID 19.

EHPAD, autonomie d’approvisionnement en médicaments et dispositifs médicaux, fracture sanitaire, programmation des soins et interventions, prévention, télémédecine…. et la remise en marche de la démocratie sanitaire (grande oubliée de la crise mise en sommeil…).

Pour 2022, un focus sera porté sur la fracture sanitaire, et l’accès aux soins en régions. Une carte interactive devrait être actualisée, ce sujet relevant d’une préoccupation majeure de nos concitoyens.

 

L’implication de l’UFC QUE CHOISIR dans les instances :

► AU NIVEAU NATIONAL

Depuis de nombreuses années, l’UFC Que CHOISIR a obtenu, du Ministère de Tutelle, un agrément qui l’autorise à siéger et intervenir dans les instances de santé, à savoir :

 

  • La Conférence nationale de santé (CNS), qui est un lieu de concertation sur les questions de santé, c’est un organisme consultatif placé auprès du Ministre chargé de la santé avec trois missions essentielles :

 

– Formuler des avis ou propositions en vue d’améliorer le système de santé publique et, en particulier, sur :

    • l’élaboration de la stratégie nationale de santé, sur laquelle elle est consultée par le Gouvernement ;
    • les plans et programmes que le Gouvernement entend mettre en oeuvre ;

Elle peut aussi s’autosaisir de toute question qu’elle estime nécessaire de porter à la connaissance du ministre ;

– Elaborer chaque année un rapport sur le respect des droits des usagers du système de santé, élargi au champ médico-social mais aussi à « l’égalité d’accès aux services de santé et de la qualité des prises en charge dans les domaines sanitaire et médico-social »,

 

– Contribuer à l’organisation de débats publics sur les questions de santé.

  • la Haute Autorité de Santé avec des missions telles que :

 – l’accompagnement sur les décisions publiques pour l’optimisation financière des biens et services médicaux remboursables et la préservation du financement du système de santé. Elle est accompagnée par des professionnels de santé (santé publique et médecine de ville), et elle promeut le bon usage des soins auprès des usagers. Elle contribue à l’information du grand public.

  • La Commission d’évaluation économique et de santé publique du médicament (CEESPM) qui a pour but :

– d’établir et diffuser des recommandations et avis économiques sur les stratégies de soins, de prescription ou de prise en charge les plus efficientes et évaluer l’impact sur les dépenses de l’Assurance maladie,

– de valider les études économiques mettant en balance les effets bénéfiques des technologies de santé avec les ressources mobilisées,

– de rendre un avis économique sur les actes, produits et prestations de santé.

  • France ASSOS SANTÉ

 France Assos Santé ou Union Nationale des Associations Agréées du Système de Santé (UNAASS) est une organisation inter associative créée en mars 2017 à la suite de la loi n°2016-41 du 26 janvier 2016 relative à la modernisation du système de santé. Elle a pour mission de représenter les patients et les usagers du système de santé en France.

 

► AU NIVEAU RÉGIONAL : l’URAASS ou Union Régionale des Associations Agréées du Système de Santé, déclinaison de la précédente.

France Assos Santé Bourgogne Franche-Comté rassemble plus d’une soixantaine d’associations :

  • de personnes malades,
  • de personnes handicapées,
  • de personnes âgées et retraitées,
  • de familles,
  • de consommateurs,
  • d’associations dont l’objet est la qualité et la sécurité des soins.

France Assos Santé Bourgogne Franche-Comté est le porte-parole de la voix des usagers du système de santé avec des actions renforcées dans le cadre de la promotion et de la défense des droits des usagers. Cette union d’associations régionales a pour mission de :

  • recueillir l’expression, les attentes et les besoins des usagers du système de santé,
  • élaborer des propositions sur les questions relatives au fonctionnement du système de
    santé,
  • animer un réseau local d’associations agréées,
  • favoriser les mobilisations citoyennes sur les questions de santé,
  • proposer et former les représentants des usagers, bénévoles, issus d’associations agréées en santé, qui siègent auprès des instances sanitaires, sociales et médico-sociales, des instances de santé publique ainsi que d’assurance maladie.

Son ancrage territorial permet de tenir compte des spécificités régionales et locales.

 

► AU NIVEAU LOCAL : L’UFC QUE CHOISIR DE SAONE ET LOIRE DANS LES INSTANCES DE SANTÉ

Les représentants des usagers assurent la représentation des personnes malades et des usagers du système de santé dans les instances hospitalières ou de santé publique. Leur participation repose sur un engagement associatif bénévole. Ils exercent leur mandat au nom de tous les usagers.

Les bénévoles de l’UFC Que CHOISIR DE SAONE ET LOIRE sont impliqués dans les structures hospitalières et médico-sociales du Département.

Ainsi, au niveau de l’UFC QUE CHOISIR, nous représentons les usagers dans les hôpitaux privés ou publics de :

– TOURNUS, LA GUICHE, TOULON SUR ARROUX, MACON, DRACY LE FORT, LA CLAYETTE, PARAY LE MONIAL, CHALON SUR SAONE…

Et dans les instances en santé départementales (centre de santé…)

 

Ecouter l’intervention sur Radio-Bresse  –   29 avril 2022

23 mai 2022

Le commerce équitable dans le monde et près de chez nous

Le 14 mai 2022 : la journée mondiale La journée mondiale du commerce équitable a été mise en place l’organisation mondiale du commerce équitable (WTFO)  en 2004, association mondiale de plus de 300 organisations réparties sur plus de 70 pays.

 

Et près de chez nous, il se passe quoi ? la quinzaine du commerce équitable près de chez vous :  https://www.quinzaine-commerce-equitable.org/evenements/

 

 

 

Mais qu’est-ce que le commerce équitable ?

En 2001 les différentes organisations de commerce équitable ont communément défini le commerce équitable comme :

« Un partenariat commercial fondé sur le dialogue, la transparence et le respect, dont l’objectif est de parvenir à une plus grande équité dans le commerce mondial. Il contribue au développement durable en offrant de meilleures conditions commerciales et en garantissant les droits des producteurs et des travailleurs marginalisés, tout particulièrement au Sud de la planète. Les organisations du commerce équitable, soutenues par les consommateurs, s’engagent activement à soutenir les producteurs, à sensibiliser l’opinion et à mener campagne en faveur de changements dans les règles et pratiques du commerce international conventionnel.

Il repose sur bases suivantes :

Favoriser l’évolution des pratiques commerciales internationales pour privilégier un commerce plus juste.

Plus juste, il ne l’est pas seulement pour les producteurs et les agriculteurs, qui bénéficient d’une meilleure rémunération (les prix d’achat sont en effet basés sur les coûts de production) et d’une reconnaissance accrue de leur travail. Il l’est également pour les consommateurs, qui bénéficient d’un produit de très grande qualité pour un prix accessible (Alain Hohwiller, président Solidar’Monde)

 Valoriser le respect des droits de l’homme dans les échanges internationaux

Le commerce équitable est une forme de commerce international qui a notamment pour objectif d’assurer le respect des droits et le progrès économique et social des producteurs, artisans et agriculteurs. Pour cela, il s’appuie sur des chaînes commerciales plus courtes et plus transparentes.

Préserver l’environnement en faisant évoluer les modes de production pour les rendre écologiques.

Aujourd’hui, il coûte moins cher de polluer que de produire de manière saine et juste. Avec la mise en place du commerce équitable, les producteurs sont encouragés à diminuer tous les substances chimiques et privilégier des méthodes biologiques.  Le commerce équitable encourage donc à de meilleures pratiques environnementales et à l’application de méthodes responsables de production.

Encourager les modes de gouvernance démocratique afin d’avantager les décisions communes.

C’est  un outil permettant aux producteurs de s’organiser en mettant en place des coopératives démocratiques et transparentes pour être plus forts face au marché.

Pouvoir d’achat et commerce équitable : est-ce compatible ? 

Le secteur du commerce équitable ne bénéficie d’aucune aide publique.

Le coût des aliments et des boissons éthiques ou durables représente l’obstacle le plus important à leur démocratisation. Pour 42 % des non-consommateurs de produits éthiques en France, le prix est le premier élément dissuasif.(étude 2021)

Il est important de savoir que le commerce équitable amortit les prix du marché, que ce soit à la hausse ou à la baisse. Cela lui permet de garder des prix stables pour une juste rémunération des producteurs, mais aussi pour favoriser l’accès des consommateurs à ces produits

Le marché du commerce équitable poursuit sa progression. En 2020, il a connu une croissance exceptionnelle de +12 %, tandis que la vente de produits bio et équitables a augmenté de 3 % en 2021.

Les produits équitables ne sont plus aussi chers qu’avant. C’est une des conséquences de l’effet de masse : plus on vend un produit, plus il peut se vendre un bon prix… Ainsi, on peut trouver un café labellisé bio et équitable à moins de 3 euros en grande distribution, alors que de grandes marques proposent souvent plus cher un café qui n’est ni bio ni équitable !

les consommateurs français font des choix préférentiels au bénéfice des produits équitables, mais aussi biologiques. Les produits bénéficiant de la double labellisation représentent en effet 84% des ventes de produits équitables de provenance internationale en France, et 47% pour ceux d’origine nationale. La complémentarité entre agriculture biologique et équitable est sans doute un élément particulièrement recherché par les consommateurs parce que ces derniers peuvent associer ces deux dimensions dans une même conception éthico-environnementale, la double labellisation permettant de combiner des garanties de justice économique et de préservation de l’environnement.

Sommes-nous prêts alors à payer un prix « juste pour le producteur et le consommateur » ? : « si on décide d’acheter un produit équitable, on le fait pour une bonne action, pour soutenir certaines valeurs éthiques » (Roseline, 53 ans), « pour les produits équitables c’est le respect des critères sociaux  »  (Virginie, 27 ans), « il est un petit peu plus cher mais il est très bon donc je le prends quand même » (Irène, 49 ans). pour en savoir plus : https://hal.univ-angers.fr/hal-02794183/document

Mais tous les produits équitables ne sont pas forcément plus chers : comparez le pris du café issu du commerce équitable et celui de grandes marques, vous serez surpris !

Label, oui, mais le(s)quel(s) ?

Le manque d’information et de compréhension des consommateurs joue un rôle important : ainsi, plus de la moitié des Français (57 %) disent qu’ils achèteraient des produits certifiés équitables plus souvent s’ils bénéficiaient d’informations plus claires sur la signification des labels.

Un bon nombre de logos, de certifications et d’appellations (éthique, solidaire, durable, équitable, etc.) apparaissent de plus

en plus sur les emballages des produits de consommation : comment s’y retrouver ?

Quels sont les « bons » logos et ceux qui sont « trompeurs »? A quoi se fier , à quoi chacun fait-il référence :  La protection de l’environnement ? Le respect des travailleurs ?

Consultez le petit guide établi par Equiterre, emportez le avec vous, il vous aidera dans vos choix  !

https://legacy.equiterre.org/sites/fichiers/divers/depliant_lethique_derriere_letiquette.pdf

Et sinon, sachez que le Symbole des producteurs Paysans et le label Bio Equitable en France défendent le modèle de l’agriculture paysanne, que le commerce équitable  soutient.

Alors,            en faisant vos courses la prochaine fois, regardez les logos, les prix, et choisissez le commerce équitable ! il est équitable pour les producteurs éloignés, mais aussi ceux qui sont près de chez vous !

Pour approfondir le sujet :

https://www.equiterre.org/fr/articles/solution-guide-des-certifications-en-commerce-equitable

https://www.citeco.fr/le-commerce-equitable-label-juste-prix

https://www.ethiquable.coop/page-rubrique-qui-sommes-nous/labels-commerce-equitable

https://testavis.fr/consommation-responsable-definition-concept/

 

 

 

 

 

 

10 mai 2022

Panneaux photovoltaïques, HOMELOG une nouvelle fois épinglé par l’UFC-Que Choisir de Saône et Loire

Les faits

M. et Mme M. sont démarchés par HOMELOG en janvier 2022, HOMELOG leur propose l’installation d’un équipement photovoltaïque .

Le vendeur leur assure qu’il s’agit d’une étude gratuite de faisabilité et leur fait signer un document avec une case cochée en regard de l’intitulé « Contrat de Prestation de service » , ce document mentionne un autre usage libellé « Bon de commande », la case en regard n’est pas cochée.

Le document qui est en fait un contrat porte sur un montant de 26 900 € lequel prévoit un financement via un crédit affecté.

Un autre intervenant – se présentant comme le responsable du vendeur – vient « appuyer » le discours du vendeur en contactant téléphoniquement le client.

Le dernier contact mentionne même une acceptation de l’installation par la mairie, affirmation qui s’avérera finalement fausse.

Ces « manœuvres » finissent par inquiéter M. et Mme M. lesquels décident finalement de se rétracter. Leur rétractation est adressée à HOMELOG, le vendeur et à COFIDIS, l’organisme de crédit.

  1. et Mme M. font appel à l’UFC-Que Choisir de Saône et Loire pour appuyer leur démarche.

La responsable de l’antenne de Louhans se saisit du dossier et obtient l’annulation du contrat.

Ce qu’il faut retenir

  • HOMELOG entretient volontairement une ambiguïté – il y aurait tromperie – dans son document, le vocable « Contrat de Prestation de Services » n’est pas d’un usage courant s’agissant et s’adressant à un consommateur.
  • Une signature engage le signataire.
  • Le délai de rétractation est de 14 jours pour un contrat conclu « hors établissement », la rétractation est adressée au vendeur.
  • L’existence d’un contrat de crédit affecté offre une autre possibilité de rétractation dirigée cette fois vers l’organisme financier.
  • L’étape « livraison du matériel » offre également une possibilité de rétractation – mais il faut refuser la livraison –
5 mai 2022